La rando qui tue

C'est notre dernière randonnée, nous nous sommes motivés : levés à 7h... Par cette matinée merveilleuse 💥, nous avons pris ce chemin que nous aimons tant à travers les éboulis en direction de Boismint, où par chance, on peut croiser des marmottes, surtout de si bonne heure ! Nous sommes seuls sur le chemin. Pause photo au lac du Lou avec la lumière pure du matin et pas un seul nuage à l'horizon.



Devant nous l'itinéraire se dessine, même si nous ne voyons pas encore notre premier objectif (le Grand lac du Monfiot), nous imaginons bien l'effort qu'il va falloir fournir ! Un versant tout ensoleillé qui semble sans fin, s'offre à nous, les pancartes jaunes se succèdent, un chemin bifurque vers un troupeau de vaches... La montée est rude, le soleil tape, un petit air frais souffle.


Le chemin serpente, à chaque virage nous pensons découvrir le fameux lac. Mais non ! La pente s'adoucit, et nous arrivons au milieu d'un cirque vert parsemé de gros cailloux. L'herbe est humide sous nos pieds et les mousses que nous écrasons dégorgent d'eau. Après ce court moment de répit, la montée reprend, les alpages sont couverts de tapis de gentianes.  Vers 10h20, nous apercevons un panneau en bois au loin... c'est mystérieux car la vue semble dégagée et nous ne voyons toujours rien ! Et soudain, il apparaît, enfin les reflets du ciel le font surgir au milieu des herbes et cailloux.



L'endroit est magnifique, nous faisons le tour du lac et trouvons un joli petit coin, Loulou fait des ricochets, et je trouve quelques petits "choux" à photographier.


L'heure tourne, le petit déj' est loin et nous décidons de pique-niquer là. Il règne un grand calme, nous reprenons des forces. Soudain, d'un mouvement rapide, fugace une petite bête passe sous notre nez, en sautillant sur les cailloux. Je sors l'appareil photo et guette une nouvelle apparition. Les minutes passent, je reprends mon casse-croûte, et une petite tête sort à quelques pas de nous. Je lui lance une miette qu'elle vient flairer, mais ne s'y intéresse pas. Elle se sauve derrière nous et ressort plus haut en bondissant vigoureusement. Nous la voyons très nettement : c'est une hermine ! Nous en avons déjà vu mais pas de si prêt. Elle revient à 1 mètre de nous, observe avec méfiance et recule se cacher précipitamment. Elle va tourner autour de nous tout le temps de notre pause déjeuner !



Dur de se remettre en route. L'objectif suivant n'attend pas, Pointe de la Masse nous voilà ! Ça grimpe fort, heureusement il fait frais. Le lac de la Masse, petit lac vert, encaissé, nous permet de faire un petit break avant d'accéder au sommet par un raidillon bien pentu !


Le vent souffle fort à l'approche du sommet, nous enfilons les tours de cou et sweats... sous nos pieds des plaques de schiste s'effritent et dévalent dans la pente. Après ce passage rocheux sans difficulté, nous arrivons au sommet à 2807 m.



 Inévitablement, pause photo devant le bouquetin au sommet !


Nous passons devant la gare de télécabine, puis amorçons la descente, il est 13h45. Cette pancarte me tente bien, c'est notre dernier jour, autant se dépasser !



Nous poursuivons par le lac Longet, où nous croisons un troupeau...


Le lac Noir


 Le lac Crintallia


Puis nous perdons le chemin, plus de pancarte depuis un moment ! La direction à suivre est simple, les Ménuires sont sous notre nez ! Mais vu les kilomètres avalés et l'heure qui tourne, il faut quand même penser à rentrer... Nous ratons l'occasion de récupérer l'itinéraire par la gare de départ de la télécabine de la Masse. Notre descente s'accélère car la navette qui ramène sur Val Tho ne nous attendra pas ! Nous filons à toute allure, personne en vue, les virages se succèdent mais la station nous semble toujours à une belle distance... Mon p'tit Loulou commence à fatiguer, nous ralentissons la cadence, mangeons une petite sucrerie pour reprendre des forces ! C'est sûr nous n'aurons pas la navette de 17h15 ! Les muscles souffrent, et les pieds chauffent, le reste du retour est un peu douloureux, nous finissons par une descente dans une prairie fleurie et pentue, les genoux ont du mal à nous soutenir, les jambes tremblent à chaque pas... Nous entrons dans les Ménuires à 18h... il nous reste à attendre plus d'une heure pour le bus suivant 🚏. Nous nous installons à la terrasse d'un café et dégustons une boisson rafraîchissante bien méritée 🍹.
Bilan de la journée : 9 h de marche, 17 km, 1000 m de dénivelé positif et 1400 m en négatif. Objectif sur-dépassé  !




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire